Ile Anvers vue depuis l'ile Cuverville en Peninsule Antarctique

Voyage Groenland

Cliquez sur une image pour la visualiser en plus grand et les faire défiler en diaporama.






Lundi 18 septembre,
A 8h00, en route vers le Scoresby Sound, 67°55'N, 24°22'E
Température de l’air +2 °C, de l’eau 0 °C. Distance parcourue 138 miles
Durant la nuit, nous avons mal dormi tellement nous avons été secoués dans tous les sens.
Au réveil, nous avons de mauvaises nouvelles, au cours de la nuit, nous n’avons parcouru que 25 miles, soit trois nœuds de moyenne. A ce rythme, nous allons mettre deux jours de plus pour rejoindre le Scoresbysund. Il n’y a malheureusement pas d’autre solution que de prendre son mal en patience.
Le cycle de conférences reprend et une fois encore, vu le nombre de personnes victimes du mal de mer, la conférence est remplacée par un film « Racines de glace ». En fin de matinée, l’officier de quart à la passerelle nous signale quelques dauphins mais le temps de monter, ils sont hors de portée de vue.
Vers 12h, nous remarquons sur l’écran radar le premier iceberg ; nous en sommes à environ 8 miles, soit 15 kilomètres ; il est malgré tous visible dans la brume. Un peu plus tard, nous pouvons enfin apercevoir la côte de Blosseville sortir du rideau de nuage qui nous bouchait l’horizon jusque-là.
Dans l’après midi, Gérard nous présente les phénomènes géophysiques caractéristiques des régions polaires : la nuit polaire et le jour continuel, le pergélisol, les aurores boréales.
Pendant ce temps, le vent a bien baissé et notre navire reprend de la vitesse : alors que nous avancions péniblement à une vitesse d’environ quatre nœuds ce matin, nous sommes maintenant à une de huit nœuds. Nous pouvons alors espérer arriver demain matin dans le Scoresbysund. Par téléphone Troels arrive à joindre notre contact dans la village d’Ittoqqortoormiit pour planifier la visite dans la matinée.
Le soir, beaucoup d’entre nous retrouvent des couleurs au fur et à mesure que le vente baisse et que la mer se calme. Le dîner a plus de succès que les repas précédents. En soirée, Troels nous annonce les premières aurores boréales. Le spectacle, sans être quelconque, reste cependant peu coloré.

Mardi 19 septembre,
A 8h00, Ittoqqortoormiit et le Hurry Inlet, 70°29'N, 21°58'W
Température de l’air +2 °C, de l’eau 0 °C. Distance parcourue 117 miles
La nuit a, pour une fois, été très bonne. Le lever du soleil devant le petit village d’Ittoqqortoormiit est superbe : au loin, vers le sud, la côte volcanique de Voolquart Bons prends des couleurs roses pastels, au second plan, la mer est ponctuée de quelques énormes icebergs et au premier plan, une fine couche de banquise nous indique que la nuit a du être très fraîche.
Notre équipe de guides nous présentent les instructions pour descendre dans les zodiacs, comment se comporter dans le territoire des ours, et également des explications sur le village.
Vers 10 heures, nous pouvons enfin descendre à terre. Nous sommes accueillis par Karina, une charmante Danoise, qui travaille à l’office d’informations touristiques. Nous pouvons déambuler à notre guise pendant trois heures. En haut du village une stèle a été érigée en l’honneur du commandant Charcot et des marins du Pourquoi-Pas ? Nous pouvons rencontrer Jorgen, le diacre dont la mère a connu le Commandant Charcot.
A 11 heures, la météorologue lance un ballon sonde ; ce lâcher va permettre de connaître la structure verticale de l’atmosphère et ces données recueillies seront envoyées automatiquement aux centres météo mondiaux.
Après le déjeuner, nous arrivons dans un petit fjord, le Hurry Inlet. Nous débarquons sur une plage de sable de couleur rosée. Nous partons pour une randonnée, les plus aguerris marchent en direction du glacier alors que les moins ambitieux longent la plage. L’objectif étant un peu prétentieux, les premiers arrivent tout juste en haut d’une colline d’où la vue plonge vers le glacier. Le retour se déroule sous un magnifique coucher de soleil.
Ce soir encore, le ciel est dégagé et dès la tombée de la nuit, le spectacle des aurores boréales recommence et ceux qui ont le courage de sortir sur le pont supérieur ne regrettent pas d’être allé braver la froidure nocturne.
.../...