Banquise à la dérive dans Isfjord au Spitzberg

Voyage Groenland

Cliquez sur une image pour la visualiser en plus grand et les faire défiler en diaporama.




Dimanche 24 septembre,
A 8h00, Ile Steward, 69°54'N, 26°57'W
Température de l’air 2 °C, de l’eau 1 °C. Distance parcourue 198 miles.
La nuit a été bonne, très peu de houle, pas de vent, pas de vagues. Dès 6h30 les plus courageux sont déjà à la passerelle ou sur le pont extérieur pour assister au lever du soleil. Le cadre est une fois de plus magnifique, au fond de la baie, un immense glacier reçoit la lumière rosée puis orangée. Les montagnes environnantes, composées de roches volcaniques, sont rouge sombre. Quelques icebergs captent les doux rayons matinaux.
Nous arrivons en face du site inuit, visible d’assez loin car des cabanes de chasse ont été installées pour les habitants du village d’Ittoqqortoormiit. Cette fois-ci nous restons tous ensemble. Nous allons en premier vers l’emplacement des vestiges des civilisations de Saqqaq (datée de –2500 à –1000 avant J-C) et de Thulé (datée de 1000 après J-C jusqu’à nos jours). Nous avons un peu de mal à identifier les premiers vestiges, composés de simples cercles de pierre, qui avaient servi à planter des tentes de peau. Plus loin, des restes de maisons de tourbe sont beaucoup plus faciles à reconnaître. Une tombe est également présente : c’est un simple tas de pierres, car ce sont les seuls matérieux dont ils disposaient pour enterrer leurs morts.
Nous finissons par la visite des cabanes de chasse ; Nicolas nous donnent des explications sur le mode de vie des Inuit actuels.
De retour à bord, les officiers et marins organisent une petite ronde en zodiac autour de notre navire. Chacun d’eux avec un drapeau : Oceanwide, France, Russie et Norvège.
Ensuite, Troels, Nicolas et Gérard partent explorer un autre site où beaucoup de vestiges sont également présents. L’accès à se site est très délicat : houle, rochers couverts d’algues très glissantes, talus d’éboulis instables. Ce débarquement n’est pas possible, trop dangereux pour les passagers.
Nous prenons donc la direction de l’Islande. En cours d’après-midi, nous croisons quelques icebergs dont un attire notre commandant. Il passe auprès puis le contourne de très près, ce qui nous permet de réaliser le gigantisme de ces montagnes de glace. Une estimation donne 88 mètres de hauteur.
Notre rythme de conférences reprend comme lors de la traversée aller. Anne-Marie Vallin-Charcot nous présente la vie intime de son illustre grand-père.
Nous reprenons notre route vers l’Islande. La passerelle appelle Troels et quelques minutes après la nouvelle tombe : des baleines sont devant nous. Nous montons à la passerelle et sur les ponts extérieurs. Le Commandant ralentit et nous pouvons voie ces géants des mers venir respirer par intervalles réguliers. Ce sont des baleines à bosses, elles sont par groupes de deux ou trois et il y en a de tous les côtés, auprès, au loin, nous ne savons où donner de la tête et des yeux. De plus, la lumière est un fois de plus sublime : le soleil couchant se reflète sur la mer et éclaire les nuages par au-dessous. Le Commandant arrive a positionner le navire juste sur la trajectoire de deux baleines et nous approchons à quelques dizaines de mètres. C’est le délire à bord, tout le monde jubile devant un tel spectacle. Cette féerie se termine par un coucher de soleil rougeoyant où beaucoup espèrent en vain apercevoir le rayon vert.

Lundi 25 septembre,
A 8h00, au nord-ouest de l’Islande, 66°19'N, 24°45'W
Température de l’air 6 °C, de l’eau 8 °C. Distance parcourue 267 miles.
La nuit a été très calme, il ne reste quasiment plus de houle, tout le monde a pu bien dormir. Au lever, nous sommes dans le brouillard et surtout la température a changé brusquement en quelques heures. Alors que à 4 h du matin, nous naviguions dans une eau à 1 °C, maintenant elle est à 8 °C. Nous sommes sortis du courant est Groenlandais. Peu après le lever, le brouillard se dissipe et nous pouvons apercevoir à l’est, les côtes de l’Islande. Nous avons presque chaud, tellement la différence de température est sensible.
Au cours de matinée, Nicolas présente une conférence « Histoire du Groenland », qui avait été annulé lors du trajet aller. Il nous explique les différentes vagues migratoires qui ont parcouru ce territoire avant de montrer le mode de vie moderne des Groenlandais. L’après-midi est consacré aux taches de fin de voyage : règlement des frais à bord, rangement des valises et aussi une visite de la salle des machines. Le tour entre les deux énormes moteurs est impressionnant : le niveau sonore est tel qu’il est indispensable de porter des casques anti-bruit.
Pour la soirée, notre équipe de guides a préparé un récapitulatif de ce voyage. Troels fait le briefing d’adieu, puis Nicolas une présentation de photographies et d’animation résumant le voyage. Enfin Gérard termine par un montage diapositives fondu enchaîné sonorisé « Lumières Arctiques », recueil des plus belles photos de lumières qu’il a accumulées en 20 ans de voyages dans l’Arctique.